I- Oui on peut rire de tout

 

La liberté d'expression est une des première libertés fondamentales.

La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 précise: “la la libre communication des pensés et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi”

La liberté d'expression est bien souvent la première des libertés.

L'être humain se sent plus respecté s'il est en droit d'exprimer ce qu'il pense.

 

L'humour est un moyen d'expression comme un autre et permet de donner son opinion sur certains sujets jugés tabous.

Oui, on peut rire de tout car l'humour permet non seulement de se divertir mais avant tout il rend plus réceptif aux sujets sérieux.

La satire peut cacher un message, provoquer la prise de conscience, la réflexion.

De plus l'humour permet de dénoncer avec une plus grande force des événements qui à défaut auraient été banalisés ou oubliés.

 

Les caricatures quant à elles permettent de faire passer des messages de façon plus percutante que l'oral ou l'écrit.

 

Pour autant, peut-on rire de tout? Tout est-il permis en humour ?

Quels inconvénients peuvent présenter l'humour et le rire quand ils abordent des sujets sérieux ou tragiques ?

 

 

II- Mais dans le respect de certaines limites

 

La liberté d'expression est protégée par de nombreux textes mais pour qu'elle puisse s'exercer, des limites doivent lui être imposées.

 

Ainsi la loi punit-elle le négationnisme (doctrine visant à nier la réalité d'un crime contre l'humanité), le racisme et la diffamation.

On ne peut rire de millions de personnes torturées, violées ou assassinées.

Un équilibre doit être trouvé entre le rire et le respect de la dignité humaine. Trouver cet équilibre est souvent délicat.

La destruction entre les buts légitimes et illégitimes de l'humour révèle alors de la décision des tribunaux.

 

Cependant dans le sketch de canal+ si on ne peut y voir une contestation d'un crime contre l'humanité, la question du respect de la mémoire des victimes du génocide se pose.

 

En conclusion, on citera cette phrase de l’humoriste Pierre Desproges: "on peut rire de tout mais on ne peut pas rire de tout avec n'importe qui".